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POUR LES CYCLISTES LE PARIS-BREST CE N’EST PAS DU GÂTEAU

Si pour la plus part d’entre nous quand on parle de Paris-Brest on pense systématiquement à une pâtisserie (voir encadré) pour les cyclistes amateurs c’est un graal que d’aucuns rêvent de faire. Mais il faut bien avouer que cette épreuve Paris-Brest-Paris,  longue de 1219 km sans étape qui se déroule tous les 4 ans depuis le dimanche 6 septembre 1891 et que l’on doit boucler, pour être classé, en moins de 90 heures maximum, n’est pas à la portée de tout le monde. Avant de prétendre  y participer il faut en passer obligatoirement par 4 brevets de 200, 300,400 et 600 km à couvrir d’une seule traite avec temps imparti. Et ça, ce n’est déjà pas une sinécure. Si lors de la première édition de 1891 ils n’étaient que 206 cyclistes au départ pour cette édition 2023 ils ont été 6810, dont 60 % d’étrangers à prendre le départ de Rambouillet le dimanche 20 août et seulement 5100 à rentrer dans les temps impartis. Et parmi eux Salem Ouichaoui (en 85 heures) et Nicolas Beudez  (en 74 h 10) deux membres du Cyclo-Club Orangeois. Notons pour la petite histoire qu’au départ du brevet des 200 km Salem Ouichaoui  avait oublié ses chaussures de vélo chez lui et qu’il a bouclé son brevet en basket ! Pour ces deux cyclistes de l’extrême « il importe avant tout de bien gérer son effort et surtout dès le départ de ne pas s’enflammer et de ne pas suivre des groupes plus aguerris qui roulent plus vite. Il faut, poursuivent-ils, bien s’alimenter et bien s’hydrater. Et puis rouler la nuit ce n’est pas évident, malgré nos éclairages nous n’y voyons pas beaucoup ». Par contre pour les heures de selle, si on ne se protège pas bien avec des crèmes spécifique  ça enflamme le périnée. Salem Ouichaoui en a fait la triste expérience. « Sur la fin du parcours je ne pouvais à peine m’assoir, à tel point que j’ai fais pratiquement les 400 derniers kilomètre en danseuse ». Nicolas Beudez, déjà au départ de l’édition 2019, regrette pour sa part le manque de sommeil. « Dans les aires de repos entre le bruit, les vas et vient de ceux qui arrivent et de ceux qui repartent et les gros ronfleurs il était difficile, voire impossible, de dormir. Et ça ca pénalise ». Pour ce périple nos deux champions ont pu compter sur le véhicule d’assistance autorisée conduit par Fabrice Leroy, le monsieur 100 Mont-Ventoux dans l’année. Salem Ouichaoui et Nicolas Beudez  ont rejoint le club très fermé des Orangeois qui ont bouclé Paris-Brest-Paris aux côtés de Fabrice Leroy (3 participations) de Christian Charpentier (2 participations) et de Gérard Michel, «le barbu » (6 participations et 3 Bordeaux-Paris).

Jean-Claude Thévot

Photo J-C.T

Poser devant l’Arc de Triomphe n’est pas présomptueux pour ces forçats de la route.

 Pourquoi les gâteau s’appelle Paris-Brest

Le Paris-Brest a été créé en 1910 par Louis Durand, un pâtissier de Maisons-Laffitte à la demande du créateur de la course cycliste qui voulait  un gâteau en forme de roue de bicyclette pour populariser ce sport, qui n’était pas encore très connue du grand public. Le Paris-Brest était destiné à être remis au vainqueur de la course. Ce qui n’est plus le cas de nos jours.

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